ASSOCIATION DES AMIS DE ROBERT MARGERIT
Eric FABRE comme MAURIAC et Yann KARAQUILLO comme CAMUS
Montage et mise en espace Nicole VELCHE
Ce dialogue a eu lieu, par éditoriaux interposés, au cours d’une des périodes les plus douloureuses de l’histoire contemporaine, la Libération, et pendant quelques mois de façon régulière dans
les colonnes de deux journaux, Combat et Le Figaro, fleurons du renouveau de la presse après les années noires de la collaboration.
Initiée dans le respect et la confraternité, la rencontre va se briser sur des divergences trop nombreuses. Rédigés dans l’urgence, ces éditoriaux ont pour objectif de redonner à la France sa
place dans une Europe à reconstruire. Les deux hommes ont en commun un même passé de résistant, une même
exigence éthique, le respect des mêmes valeurs morales, le culte de la justice et de la liberté. Ils se rejoignent dans une conscience aiguë de leurs responsabilités et s’inscrivent ainsi dans
une tradition d’écrivains engagés, qui de Hugo à Zola se sont refusés à s’abstraire de l’Histoire.
Chez Camus et Mauriac les divergences politiques sont fondamentales : si les deux souhaitent régénérer la nation et partagent jusqu’à un certain point le désir d’une révolution sociale et
politique, très vite les modalités de cette transformation les opposent.
Mauriac, tout auréolé de son prestige d’écrivain confirmé, occupe au Figaro une place hors pair ; académicien, grand bourgeois catholique, il bénéficie d’une aura sans égale et signe de son nom
des éditoriaux indépendants.
Camus, jeune écrivain à l’orée de sa carrière (L’Étranger et Le Mythe de Sisyphe ont paru en 1942), humaniste, athée, revendique sa participation à un travail d’équipe. Ses éditoriaux sont
l’expression de la ligne du journal et ne sont qu’épisodiquement signés. Très vite le rythme s’emballe, réponses et mises au point s’enchaînent jusqu’à la rupture finale en janvier 1945.
Il reste deux hommes, courageux et lucides, témoins d’une époque bouleversée, conscients des combats amener pour que s’ouvre une ère politique nouvelle.
On devine chez eux le même désenchantement final, visionnaires l’un et l’autre, avec des accents qui éveillent en nous d’étranges résonances.
Durée 1h10
Tarifs 13€ / 10€ (groupe) / 8€ (réduit)
Réservations au 05 55 77 37 50
CIE LA FEMME BILBOQUET / LA FOLLEMBUCHE
Avec Florence KOLSKI, Julie LALANDE, Catherine POURIEUX, Claude GELEBART et Aurélien TERRADE
Avec ses airs enlevés, ses mélodies qui s'imposent facilement à l'oreille du public, l’opérette a intéressé nombre de grands musiciens. Alors pourquoi aujourd'hui ne se prêterait-elle pas
volontiers aux remix les plus ébouriffants des compositeurs électro actuels ? Aurélien Terrade a décidé pour l'occasion de s'attaquer à quelques monuments de l'opérette pour en faire des
samplings assaisonnés à sa sauce synthétique. Mais tout le monde ne l'entend pas ainsi : certains puristes, vieux briscards de l'opérette, ici incarnés par Julie Lalande, Catherine Pourieux,
Florence Kolski et Claude Gélébart, sont définitivement réfractaires au changement. Pourtant ces deux mondes aux frontières rigides et a priori antagonistes vont bien finir par se croiser grâce
au vertus de l'humour et au pourvoir fédérateur et bienfaisant de la musique qui, tant qu'elle est bonne, est universelle. Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. La house music n'est
pas aussi limitée qu'on le croit et les lois de l'opérette sont loin d'être immuables.
Qui pourra dire après ça que le monde de l'opérette est un microcosme figé et désuet ?
Durée 1h20
Tarifs 13€ / 10€ (groupe) / 8€ (réduit)
Réservations au 05 55 77 37 50